J'ai lu #20 & j'ai vécu #47
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Je partage avec vous mes 4 livres préférés de l'été : 2 polars, 1 petite perle & 1 jolie histoire pas gnan-gnan
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La faiseuse d'anges - Camilla Läckberg - Actes Sud - 448 pages
****/5
quatrième <clic
Le dernier volet des aventures d'Erica & son policier de mari. Le meilleur enquêteur n'est pas toujours celui qu'on croit. Toujours agréable à lire, on retrouve avec plaisir le quotidien des personnages récurrents, tout en suivant une nouvelle enquête qu'Erica & son mari ne tarderont pas à mener à bien. Pour les inconditionnels de Camilla Läckberg dont je suis.
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Délivrance - Jussi Adler Olsen - Albin Michel - 672 pages
*****/5
quatrième <clic
Des trois tomes, c'est celui que j'ai préféré ! L'enquête choisie par Carl et Assad est pour le moins haletante !
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Un tout petit rien - Camille Anseaume - Kero - 244 pages
*****/5
quatrième <clic
C'est lui la petite perle ! Une histoire de choix, et de tous les bouleversements qui s'en suivent. Une histoire de femme, pas toujours bien accompagnée. Avec beaucoup d'humour, la qualité première de ce premier roman. J'ai A-DO-RÉ !
Le début : Les mères adorent raconter en détail le moment où elles ont découvert qu'elles allaient l'être.
En général, ça se passe aux toilettes. La femme tente de viser le bâtonnet. L'homme attend à la porte, impatient et anxieux. De peur d'être déçue du résultat, elle lui tend l'objet sacré et humide, dont il s'empare à pleine main. On en déduit déjà qu'il est très amoureux.
Les quelques secondes qui suivent sont les plus longues de leurs deux vies réunies. Puis, d'une voix tremblante, il annonce le verdict.
Pour moi, ça s'est passé presque pareil.
Et quand il a mis fin au silence, c'était pour dire : "On le garde pas."
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Juste avant le bonheur - Agnès Ledig - Albin Michel - 352 pages
****/5
quatrième <clic
C'est le deuxième roman d'Agnès Ledig, après Marie d'en haut <clic, lu aussi cet été.
Avec des mots simples et justes, l'histoire de vies de gens pas épargnés, l'auteure nous embarque. J'ai pleuré, et si vous le lisez vous pleurerez aussi, mais les larmes font partie de la vie. Je ne vous en dis pas plus que la quatrième de couverture, qui donne envie à elle seule.
Merci Catherine pour cette recommandation !
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Demain j'ai 47 ans (j'écris ce billet hier).
Sur la photo, j'ai 1 an. Maman a 20 ans. Papa une quinzaine de plus.
Mes élèves de 6 ans me trouvaient déjà vieille depuis quelques années. Je suis passée du statut de maman de remplacement à celui de mamie de remplacement sans m'en rendre compte. Même à 6 ans, ils lisent vos rides aux coins des yeux ! Ils sont mignons.
Que je vous rassure tout de suite, je ne me sens pas vieille & je ne regarde pas avec horreur mes rides. Je trouve même ça plutôt joli les rides, & je ne me regarde pas beaucoup dans les miroirs. Je préfère regarder les autres.
Demain je me prouve que je ne suis pas morte à 46 ans, comme Maman.
Il a été lourd à porter cet héritage. Tous les ans un anniversaire noir & blanc. Avec en filigrane l'âge de ma fille qui compte les années sans elle. C'est pas fait pour partir si tôt une maman.
Demain je rêve que les crises d'angoisse qui m'accompagnent depuis vingt ans s'envolent comme par magie. C'est peu probable mais l'espoir fait vivre. Qu'elles me lâchent un peu et je serais déjà contente. Que je puisse aller jusqu'à la boulangerie acheter mon pain tiens ! Je ne me souviens plus de ce que c'est que le bonheur de déambuler seule dans la rue.
Demain je ne ferai pas ma rentrée pour la première fois depuis mes 5 ans et ça me fait drôle.
Ça me fait drôle mais je ne regrette pas ce choix par défaut : quand tu peux plus, tu peux plus. N'en déplaise aux collègues, à l'administration, aux gens qui pensent qu'elle pourrait quand même faire un effort. J'ai entendu des horreurs cette année, j'apprends doucement à me blinder. Incroyable ce que les gens peuvent se mêler de la vie d'autrui ! Et tu devrais faire comme ci, et faut pas faire comme ça. Stop. Il me suffit pour vivre de ceux qui comprennent.
Demain des gens que j'aime viendront trinquer avec moi. Les gens que j'aime ont cette particularité d'être formidables. Ils ne me jugent pas & m'aiment comme je suis. Moi aussi. Je crois que ça s'appelle le respect.
Demain il fera beau pour que je puisse décorer la courette !
Vive aujourd'hui !